GRAFFITIS
de Philippe MALVILAN

"Photo de graphrelle en 1921, en train de peindre le ksar d'Anemiter"

 

Politiquement incorrect, car assimilé au tag, le graffiti représente une sorte de nouvel art urbain. Je le distingue du tag, ce dernier affichant des objectifs et des préoccupations nettement moins esthétiques et pouvant représenter une nuisance pour la collectivité. Il se contente fréquemment de couleurs sommaires, de monochromie.

 

En revanche, qu'ils soient sauvages ou tolérés par les autorités, certains graffitis atteignent un niveau esthétique impressionnant. Ce sont ces derniers qui font l'objet de mes recherches photographiques. Ceux qui, plus ou moins ordonnés, apportent une touche colorée et percutante à des lieux austères ou abandonnés, sans réellement entrer dans la spirale du vandalisme.

"Peinture du Ksar d'Anemiter vers 1939"
"Les Haiks au souk El Khémis en 1926"

 

C'est ainsi qu'ils peuvent égayer les tristes murs d'un chantier; raviver le paysage lunaire d'une friche industrielle; faire un clin d’œil aux élèves sur le mur d'une école, ou bien interpeller les passants d'une ruelle étroite et sombre. Le graffiti, expression des temps modernes ?

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